La durabilité
Le défi numéro un de l’habitat contemporain est le développement durable. Que ce soit sur le plan de la gestion des matières premières, de l’eau, de l’énergie ou la valorisation des déchets, l’heure est à l’éclosion d’idées ambitieuses pour aujourd’hui, et plus viables pour demain.

Les objectifs de durabilité du projet Belle-Terre s’inspirent directement du plan Climat cantonal 2030, de l’Agenda 2030 de l’ONU, de la charte de qualité Belle-Terre 2008 et de manière générale, de l’expérience tirée de la 1ère phase déjà réalisée.
Mais l’urbanisation a aussi pour mission fondamentale de permettre à une vie en collectivité de s’épanouir en favorisant la mixité, les échanges et le bien-être de tous. En ce domaine, Belle Terre innove aussi en positionnant l’humain au cœur même sa conception et des décisions stratégiques qu’implique un tel projet.

Responsabilité écologique
Climat : Le projet de Belle-Terre anticipe et travaille, à son échelle, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et prévoit des stratégies d’adaptation aux dérèglements climatiques.
Impact carbone : Selon le rapport du GIEC, le secteur de la construction est responsable de 25% des émissions de CO2 en Suisse. Il était donc primordial d’agir en amont du projet en fixant des objectifs stricts de sobriété carbone dans la réalisation en parfaite cohérence avec les objectifs de la Confédération déclinés dans le Plan Climat cantonal. C’est d’ailleurs pour mieux évaluer notre impact et accompagner cet effort qu’un budget « carbone » a été établi.
Adaptation : Dans un contexte climatique changeant, les nouveaux projets urbains ont le devoir de prendre en compte l’évolution prévisible des conditions climatiques, mais aussi de pouvoir faire face à des phénomènes météo extrêmes et inattendus auxquels le dérèglement nous expose désormais. Belle-Terre participe ainsi par sa conception non seulement à la réduction des îlots de chaleur, mais lutte aussi contre l’imperméabilisation des sols en favorisant l’écoulement des eaux de pluie.
Ressources et efficacité : Avec pour mot d’ordre de « faire mieux avec moins », la volonté est de proposer des concepts qui optimisent la gestion des matériaux. Utiliser le bon matériau, au bon endroit en privilégiant la mixité des systèmes constructifs, le réutiliser ou le recycler quand cela est possible avec pour l’objectif de viser le « zéro déchets ». Cette démarche va de pair avec l’accompagnement des habitants et des commerçants sur les bons gestes à adopter au quotidien.
Eau, sol, végétal : Le site se trouve sur une zone de faible biodiversité avec des surfaces agricoles peu diversifiées. Notre projet s’est donc fixé le pari de revitaliser la qualité naturelle du secteur parallèlement à son urbanisation. En travaillant sur la végétalisation, la gestion des eaux, la préservation de la pleine terre, le quartier participe activement au développement d’une biodiversité de qualité, connectée au réseau environnant qui agit en retour sur le bien-être de ses habitants.

Cohésion sociale
Imaginer des solutions qui répondent aux attentes de toutes les populations et de toutes les générations demande de se nourrir du plus grand nombre de visions de savoir-faire et d’expériences diverses pour enrichir la réflexion à tous les stades du projet, que ce soit lors de sa conception, de sa réalisation ou de son exploitation.
En favorisant le bien-être physique et mental, la cohésion sociale, le partage et la convivialité, l’objectif est d’accompagner le changement et la transition des modes de vie en multipliant les comportements durables et responsables.
Belle-Terre prend aussi en considération l’arrivée de nouveaux habitants en anticipant leur intégration à la communauté déjà installée. Car la dynamique positive d’un quartier n’est pas quelque chose que l’on décrète, mais qu’il convient d’accompagner, d’organiser et de soutenir dans la durée.

Efficacité économique
Avec des objectifs très ambitieux sur le plan technique, esthétique et environnemental, les coûts d’un tel projet ne peuvent être répercutés sur les développeurs sous peine de rendre le projet non viable économiquement et déconnecté de la réalité des usagers. Des solutions nouvelles ont dû être trouvées pour changer de paradigme et challenger l’ensemble des prestataires et intervenants à relever ce défi de façon compétitive.
La durabilité en chiffres
- 2'300 m3 de rétention d’eau en toiture
- 90% énergie thermique d’origine renouvelable
- 180'000 m3 de matériaux d’excavations réemployés sur site
- 1250 mwh/an d’électricité photovoltaïque produite localement
- 5’800 m3 de rétention d’eau dans les noues paysagères